La palette sonore s'est transformée: exit le piano, qui fait place à une profusion de synthétiseurs analogiques et de sinueuses guitares électriques, d'arpèges orientalisants et de grooves énergiques. Quant à la voix de Tanja Frinta, plus expressive et vibrante que jamais, elle semble avoir acquis de nouvelles dimensions qu'on ne lui soupçonnait pas.
Les couleurs et les pinceaux ont changé, mais c'est bien l'univers inimitable de LONELY DRIFTER KAREN que l'on retrouve, vu sous un nouvel angle. Toujours aussi onirique, poétique et légèrement surréel, truffé de ces arrangements chatoyants et de ces mélodies imparables dont le groupe a le secret.
Le duo de base (la chanteuse autrichienne Tanja Frinta et le claviériste espagnol Marc Mélia Sobrevias) est désormais fermement installé à Bruxelles. Suite au départ de leur batteur italien, ils ont fait appel au jeune guitariste français Clément Marion et à plusieurs percussionnistes (humains et électroniques) afin de créer cette suite de chansons qui nous invite à une balade dans le temps et l'espace.
Il a souvent été question de voyages dans les albums précédents de Lonely Drifter Karen. C'est à nouveau le cas mais, cette fois-ci, les voyages sont plutôt extra-terrestres. Ce fil rouge "spatial" qui parcourt l'album n'a pas été le fruit d'une décision délibérée, il s'est imposé graduellement: certains sons de synthétiseur utilisés par Marc ont replongé Tanja dans l'ambiance musicales de ces films de science-fiction des années 70 et 80 qu'elle affectionne. Des malentendus ont ensuite provoqué des bifurcations: en écoutant un morceau de Air, Tanja entend "you need a soul traveler" (alors que le texte est "universal traveler"), et elle s'empresse d'écrire une chanson sur ce thème… et lorsque, à l'écoute d'une première version de la chanson Brand New World, un ami du groupe comprend "reptile" au lieu de "red tie", Tanja réécrit l'histoire, dont le principal personnage sera désormais un reptile géant qui erre entre les gratte-ciels. De fil en aiguille, des chansons telles que Exactly Light et Henry Distance sembleront décrire des histoires d'amours entre des humains et des êtres indéfinis (des aliens ? Allez savoir…).
Mis à part l'accouchement de ce formidable nouvel album, l'année 2011 aura également vu l'utilisation de la musique du groupe dans un nombre toujours croissant de films et de spots publicitaires, ainsi que la première incursion de LDK en Chine (pour une tournée de 10 dates). Tanja et Marc ont été séduits, le public chinois aussi, il y aura donc des suites… D'ici là, faisons nos bagages, enfilons nos combinaisons pressurisées et partons visiter la nouvelle galaxie en expansion de LDK…
Premières réactions:
"Un album pop du plus haut calibre.'Poles' est impeccable, chaque chanson est un parfait joyau mélodique et atmosphérique. C'est la belle voix Karen Carpenter-esque de Tanja Frinta qui est le point focal.
C'est un album qui fera date. L'année vient de débuter, mais "Poles" est déja l'un des meilleurs albums de 2012."
(The Arts Desk, UK)
"Dépassant leur style jusqu'ici principalement acoustique, ils incluent des touches de pop française mélancolique et 60s, des grooves funky à la Luscious Jackson-style, de l'électronique rétro-futuriste et, dans la chanson 'Comet', du synth pop 80s à la Nu Shooz. A l'arrivée, c'est irrésistible. 4 étoiles. "
(Time Out, UK)
"Nous sommes sincèrement amoureux des rêveries cosmiques de ce trio basé à Bruxelles, qui mêle de la pop de l'ère spatiale genre Les Baxter/Esquivel avec les grincements cotonneux de vraies guitares. La chanteuse Tanja Frinta est vraiment remarquable: une Charlotte Gainsbourg intergalactique"
(The Word, UK)
"La voix incroyablement souple de Tanja Frinta peut sonner aussi sereine que Feist ou Lyke Li, sombre et mélancolique comme Nancy Sinatra ou Lana del Rey, ou même légèrement barrée comme tUnE-yArDs ou Róisín Murphy. Mais ce qui est à la fois admirable et profondément satisfaisant, c'est que Frinta ne sonne jamais comme aucune de ces chanteuses, elle change de style sans jamais perdre le caractère de sa voix. Et les légères accentuations allemandes ne font qu'ajouter à sa personnalité.
Lonely Drifter Karen parviennent à modeler leurs inspirations multiples en formes immédiatement accessibles. Leur niveau de songwriting est constamment très élevé, et fait écho au talent débridé de Moloko, Beach House ou Wir Sind Helden.
'Poles' est l'un des albums les plus intéressants du premier trimestre de 2012"
(Indie Fuzz, NL)
"Le trio trans-européen nous offre une livraison fuselée, sombre et punchy de dream pop interplanétaire. Audacieux et chromé, le son de 'Poles' est celui d'un groupe qui trouve sa foulée et atteint de nouveaux sommets.
Frinta trouve des mantras à chanter dans la plupart des titres, et chaque écho renforce le charme. Mais ce sont les structures instrumentales tourbillonnantes qui constituent l'ossature de l'album, un maelstrom stylistiquement cohérent et chatoyant."
(The Line of Best Fit, UK)